Malvési

L’usine Orano Malvési dans l’Aude est en charge de la première phase de conversion consistant à purifier le minerai d’uranium naturel en provenance des mines en tétrafluorure d’uranium (UF4). Le degré de purification du procédé Orano à Malvési est tel qu’il permet de traiter tout type de minerai d’uranium, quel que soit son origine. La seconde étape, permettant d’achever sa transformation en hexafluorure d’uranium (UF6), est réalisée sur le site Orano Tricastin dans la Drôme.

Une empreinte environnementale réduite pour péréniser les activités

Une gestion responsable des passifs

Une réduction continue des rejets 

Orano Malvési bénéficie de nouvelles installations plus performantes et plus économiques, conformes aux derniers standards environnementaux. La politique environnementale du site vise à maintenir aussi bas que possible les rejets liquides et atmosphériques. 16 collaborateurs dédiés à la surveillance de l’environnement procèdent à un contrôle permanent des activités et à leurs impacts sur le milieu naturel environnant. 

Réduction des principaux rejets du site (sur 10 ans) 

  • Réduction par 9 des rejets liquides en fluor. 
  • Réduction par 24 des rejets liquides en nitrates. 
  • Réduction par 5 des rejets gazeux en ammoniac. 
  • Réduction par 3 des rejets gazeux en COT et NOx. 

Traitement des effluents liquides et des eaux de pluie 
Tous les effluents liquides générés au cours du processus de conversion sont traités au sein des installations dédiées à la récupération de l’uranium naturel. Ils sont ensuite transférés vers des bassins de décantation puis d’évaporation. Les eaux de pluie, également collectées, sont entreposées dans des bassins d’eaux pluviales, contrôlées, traitées (osmose et évaporation) avant rejet dans le canal de Tauran. 

Limiter et contrôler les rejets atmosphériques 
Pour limiter les rejets atmosphériques, les cheminées sont équipées de dispositifs d’épuration et de mesure. Les gaz sont nettoyés et épurés en traversant des colonnes de lavage, avant leur restitution dans l’environnement. 

Des aménagements pour réduire les risques 


Pour réduire son empreinte environnementale, Orano Malvesi a fait l’objet de près de 500 millions d’euros d’investissement en 10 ans, pour renouveler son outil industriel et sécuriser et renforcer les structures de la zone de traitement par lagunage. 

La sécurisation de la zone lagunaire 

Suite aux engagements pris après la rupture de la digue d’un des bassins de décantation du site en 2004 et aux épisodes météorologiques de 2006, un important programme d’investissement a été réalisé de 2004 à 2013, afin de sécuriser et de renforcer les structures de la zone de traitement par lagunage. D’autres travaux ont été réalisés sur le site, pour réduire les prélèvements d’eau et les rejets dans l’environnement notamment au travers des nouveaux aménagements effectués, avec la création d’un système performant de gestion de l’ensemble des eaux collectées ainsi que la création d’une boucle fermée d’eau de refroidissement. Avec ces travaux majeurs déjà réalisés, c’est l’ensemble de la zone lagunaire qui a été rénovée, permettant de renforcer la sécurisation des bassins : 

  • renforcement des digues,  
  • réduction de l’empreinte environnementale par la réalisation d’une paroi enterrée permettant de capter les eaux de la nappe phréatiques pour contrôle et analyse avant restitution au milieu naturel 
  • renforcement des dispositifs de surveillance périodique de la stabilité des digues : bornes topographiques, piézomètres de mesure de la hauteur d’eau dans les digues et d’inclinomètres.

Le saviez-vous ? 

Les digues ont été dimensionnées de façon à résister aux événements naturels (séisme, inondation, conditions climatiques extrêmes) ou technologiques (explosion).  

Afin de prévenir tout risque de débordement des bassins en cas de fortes intempéries, le site met également en œuvre une surveillance renforcée, lui permettant de limiter voire de suspendre sa production pendant des épisodes climatiques exceptionnels 

Avec TDN, un déchet qui répond aux exigences du centre de stockage final

Traiter les effluents liquides nitratés issus de l’étape de la conversion de l’uranium naturel est l’enjeu majeur du futur atelier TDN (Traitement Des Nitrates), sur le site industriel de Malvési.

Depuis le démarrage de l’activité de conversion au début des années 1960, les procédés de traitement des concentrés miniers génèrent des effluents liquides chargés en nitrates qui subissent différents traitements.  
Ces effluents passent par une étape de décantation dans des bassins spécifiques, puis par une étape d’évaporation dans d’autres bassins (lagunes). Aujourd’hui, les bassins d’entreposage contiennent 350 000 m3 d’effluents liquides nitratés.

Avec la mise en oeuvre de l’atelier TDN, le traitement de ces effluents permettra de :  

  • résorber le passif en supprimant à terme les bassins d’évaporation ;  
  • sécuriser le site face à un épisode pluvieux cévenol majeur ;  
  • détruire les nitrates et créer un déchet de Très Faible Activité (TFA) stockable définitivement répondant aux critères d’acceptation de l’ANDRA, dans l’Aube, filière existante en France pour accueillir à long terme ce type de déchets.  

25 années de R&D et 10 millions d’euros ont été nécessaires pour identifier le procédé de traitement adapté aux enjeux de l’usine Orano Malvési et aux spécificités des nitrates. Plus d’une quinzaine de solutions ont été étudiées avant que les équipes retiennent un procédé développé pour le compte du DOE américain (Department Of Energy) par la société Studsvik dans le Colorado.  
Le procédé retenu est un reformage à la vapeur qui permet de réduire les nitrates en azote et produit un déchet solide de plus faible volume (réduction d’un facteur 3). Ce déchet, chimiquement inerte, pourra être envoyé vers la filière agréée de stockage des déchets TFA (de Très Faible Activité).  
En termes de rejets, le procédé retenu dans TDN n’a pas d’impact significatif sur l’environnement et aucun impact sanitaire. Les émissions atmosphériques sont très inférieures aux valeurs limites fixées par les autorités et les respecteront en tout point : 

  • les émissions de TDN sont composées à plus de 90% d’azote, d’oxygène et de vapeur d’eau ;  
  • les Oxydes d’azote (NOx) ne représentent que 0,02% des émissions de TDN.  

Au total, les émissions de NOx de l’établissement de Malvési ont été réduites de 70% en 7 ans y compris en intégrant les futures émissions de TDN. Cet investissement témoigne de l’engagement du site à réduire son empreinte environnementale. 

Le 8 novembre 2017, le Préfet de l’Aude a autorisé la mise en œuvre de l’atelier TDN par arrêté préfectoral après un avis favorable du CODERST le 13 octobre 2017. Par ailleurs, conformément au processus réglementaire en vigueur, en 2016, une enquête publique s’est déroulée afin de permettre à toute personne de prendre connaissance du projet et de s’exprimer sur son contenu. Elle s’est conclue sur un avis favorable du commissaire enquêteur. En 2019, ont été achevés les dernières études de réalisation avant lancement des travaux. 

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