L’État du Niger a déclaré hier, dans un communiqué du Conseil des ministres du jeudi 19 juin 2025, son intention de s’approprier la SOMAÏR, coentreprise détenue depuis 1968 par Orano et la SOPAMIN, représentante du Niger dans l’actionnariat de la société minière.
Cette démarche d’expropriation constitue une étape supplémentaire dans la volonté des autorités militaires d’évincer Orano du Niger depuis leur prise du pouvoir en 2023, ceci malgré les nombreuses démarches d’ouverture et les tentatives de dialogue initiées par le groupe.
Orano s’élève contre cette politique systématique de spoliation des actifs miniers, en violation des accords liant le groupe et l’État du Niger dans la SOMAÏR. Elle illustre également une entreprise de désinformation et de discrédit à l’égard du groupe.
Orano exprime son plus profond regret concernant l’évolution de la situation et la position de l’État du Niger, qui pèsent lourdement sur les salariés des filiales minières du groupe au Niger ainsi que sur les communautés locales.
Pour rappel, en décembre 2024, Orano avait fait le constat de la perte du contrôle de ses filiales nigériennes à la suite des manœuvres illégales des représentants de l’État du Niger, et engagé plusieurs procédures internationales d'arbitrage.
Ces contentieux constituent le dernier recours possible pour Orano, après plusieurs tentatives de résolutions amiables toujours restées sans réponses.
Comme indiqué précédemment, Orano entend réclamer la compensation de l’ensemble de son préjudice et faire valoir ses droits sur le stock correspondant aux productions de la SOMAÏR à date.
Orano se réserve également le droit d’initier toutes actions complémentaires nécessaires, notamment pénales, y compris contre des tiers, en cas de préemption de la matière en violation de ses droits d’enlèvement.