La R&D Environnement, pour un impact maîtrisé et une expertise partagée

Pour Orano Mining, investir dans la R&D Environnementale est une priorité pour mieux maîtriser son impact (20% du budget R&D dédié), mais aussi partager son expertise unique avec le milieu scientifique, les autorités et les communautés locales. Michael Descostes, Responsable R&D Environnement, nous explique en quoi son métier participe à faire d’Orano Mining un acteur clé dans la gestion des impacts environnementaux des mines d’uranium.
Nous intervenons sur tout le cycle minier, de l’exploration à l’extraction, jusqu’au réaménagement afin de maîtriser les impacts environnementaux, d’optimiser les coûts de réaménagement et de suivi. Cette expertise est partagée avec la communauté scientifique et les autorités de sûreté via plus de 250 publications rien que ces 15 dernières années (articles scientifiques, conférences et brevets).

Nous travaillons sur des projets très diversifiés avec des expériences de terrain riches et un accès à des objets géologiques très peu étudiés. Notre cœur de métier se compose de multiples disciplines complémentaires (géochimie, minéralogie, hydrogéologie, microbiologie,  etc.) et peut même croiser parfois l’histoire ou encore l’archéologie lorsque les sites se trouvent près de gisements exploités à l’époque gallo-romaine.
Sediments- Prélèvements de sédiments lacustres pour vérifier l’impact radiologique et chimique des activités minières au Gabon

Quelle est la particularité de la R&D environnement chez Orano Mining ?

Nous travaillons r sur des temps longs. Entre la découverte d’un gisement et la fin du réaménagement d’un site, il faut compter en moyenne 50 ans. Nous étudions les résidus de traitement de minerais et les stériles miniers pour garantir leur stabilité à l’échelle de plusieurs siècles. Nous prélevons eaux, sédiments, bactéries, plantes, en surface et jusqu’à plusieurs centaines de mètres en profondeur. Et cela dans des conditions diverses : jungle au Gabon, désert de Mongolie et du Niger, steppes kazakhes, grand Nord Canadien et bien sûr en France.
Ces données permettent de déchiffrer la complexité du milieu naturel modifié par l’activité minière. Puis nous construisons des modèles afin de comprendre ce qui s’est passé hier, se passe aujourd’hui et se passera dans un futur proche et lointain, notamment pour mieux considérer l’évolution du climat.

Est-ce que chez Orano Mining, l’innovation est en opposition avec la R&D ?

Pour réussir de tels prélèvements, il faut innover. Nous avons breveté un préleveur spécifique de sédiments lacustres jusqu’à plusieurs mètres de profondeur, tout en préservant leur structure. Nous avons mis au point, en collaboration avec des universités et des industriels, des outils de mesure d’éléments à très faible concentration dans les eaux naturelles. En effet, nous cherchons des concentrations de l’ordre du femto gramme par litre, soit un millionième de milliardième de gramme par litre. C’est comme si on cherchait à détecter 1g de radium dans le volume cumulé de plus d’un million de piscines olympiques !

Déploiement de capteurs DGT pour mesurer des concentrations à l’échelle des ultra-traces
Nous tentons de déchiffrer le fonctionnement du milieu naturel dans toute sa complexité pour revenir à un état similaire après l’activité minière. 
Observation d’échantillons minéralogiques radioactifs à l’échelle du micron par autoradiographie alpha.

Quelles sont les découvertes récentes majeures ?

Nous avons mis au point, avec la société française Ai4R, un système d’imagerie des éléments radioactifs jusqu’à l’échelle microscopique, ce qui était impossible il y a encore dix ans. Cette technologie est désormais utilisée en routine. Nous développons des applications pour le radium-226, principal élément radioactif au sein des 100 millions de tonnes de résidus de traitement qu’Orano doit gérer sur le long terme.
Nous avons également découvert des bactéries vivant au sein des résidus et piégeant l’uranium et le sélénium. Elles ont été nommées Acidovorax bellezanensis en référence à l’ancienne mine de Bellezane où elles ont été découvertes. Leur utilisation pour dépolluer les eaux a été brevetée. Nous explorons également le potentiel des bactéries pour réhabiliter les aquifères exploités par In Situ Recovery. 

Ces recherches sont elles également bénéfiques pour les populations hôtes de vos sites ?

Nous partageons notre expertise avec la communauté scientifique mais aussi avec les communautés de proximité et les associations. Nous proposons des formations en interne et en externe, comme nous avons pu le faire récemment avec l’académie des sciences de Mongolie et l’Université d’Ulaanbaatar. Et bien sûr, nous accueillons des jeunes talents au sein de notre équipe : plus d’une cinquantaine de stagiaires ou alternant.es une vingtaine de doctorant.es et autant de postdoctorant.es ont travaillé à nos côtés.

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