Au début des années 2000, le groupe Orano s'est penché sur les
opportunités de valorisation des matières issues de ses activités dans l'énergie nucléaire. La médecine nucléaire et l'alphathérapie ciblée sont vite apparues comme très prometteuses.
Le plomb-212 a été identifié comme offrant de réelles perspectives scientifiques, et le savoir-faire d’Orano lui permettait de relever les défis de son approvisionnement.
Avec une source de matière première permettant de produire le plomb-212 en grande quantité, le projet d'extraire et de purifier cet isotope a rapidement émergé. Des résultats positifs doublés d'études précliniques concluantes menées avec le Centre national du Cancer (NCI) aux États-Unis ont conduit à la création d'Orano Med en 2009.
Le plomb-212 est un isotope radioactif d’une grande rareté, issu du Thorium. L’expertise d'Orano dans les technologies nucléaires de pointe a conduit au développement d'un procédé unique permettant l'extraction et la purification du plomb-212. Ce métal rare fait l’objet de nombreuses recherches et apparaît dans plusieurs traitements ciblés prometteurs contre le cancer, appelés Alphathérapie ciblée.
Le plomb-212 présente toutes les qualités biologiques requises pour une application en radiothérapie interne vectorisée :
L’alphathérapie ciblée est une technologie
novatrice qui allie le plomb-212 à des molécules biologiques (peptides, anticorps) afin de viser les récepteurs ou antigènes des cellules cancéreuses. L’alphathérapie ciblée permet ainsi de reconnaître et de détruire les cellules cancéreuses de façon sélective, en limitant l’impact sur les cellules saines environnantes.
Cette approche thérapeutique nourrit l’espoir de la communauté médicale internationale d’évoluer vers des traitements moins toxiques et plus efficaces pour les patients ayant des solutions thérapeutiques
limitées.
Deux types d’isotopes peuvent être utilisés
dans les traitements de radiothérapie interne vectorisée : les émetteurs de rayonnement alpha ou bêta. Actuellement, seules des bétathérapies sont commercialisées. Toutefois, les particules alpha présentent deux avantages clés pour des applications en oncologie :
1 - Meilleure efficacité biologique
La décroissance alpha se caractérise par l'émission d'un noyau d'hélium (particule alpha) associée à une énergie linéique de transfert 100 fois plus importante que celle de rayonnements bêta. Le rayonnement alpha provoque ainsi des cassures double brin irréparables de l’ADN des cellules à proximité immédiate de l’émission alors que les rayonnements beta vont davantage causer de cassures simple brin.
Moins de 5 émissions alpha sont nécessaires pour détruire une cellule cancéreuse, là où des milliers de molécules de chimiothérapie sont actuellement nécessaires.
Patient atteint de tumeurs neuroendocrines métastatiques inclus dans l'essai clinique de phase 1 d'AlphaMedix (212Pb-DOTAMTATE), médicament en cours de développement par Orano Med et RadioMedix.
2 - Toxicité limitée grâce à un court rayon d’action
Les particules alpha ont un parcours dans les tissus très limité : seulement 2 à 5 couches cellulaires (contre plus de 50 pour les rayonnements beta). Elles déposent ainsi une énergie très importante sur une distance très courte. Il en résulte une efficacité accrue sur les cellules cancéreuses tout en limitant la toxicité aux cellules saines environnantes
Plus d’informations sur www.oranomed.com