WNE 2023 : la filière du nucléaire passe à l’action
Lutter contre le réchauffement climatique, innover, recruter dans un objectif commun de souveraineté énergétique durable à horizon 2050, les participants du World Nuclear Exhibition 2023 (WNE) sont passés du verbe à l’action. Retour sur la 6e édition du Salon international du nucléaire civil, consacré à la renaissance du nucléaire et à ses perspectives d’avenir.
« Let’s continue ! »
Le temps nucléaire est long. Et pourtant, en deux ans, les choses ont évolué à une vitesse folle.
En 2021, les acteurs mondiaux se félicitaient de la prise en compte du nucléaire au service des enjeux climatiques.
Cette année, la filière internationale se positionne pour réinventer le nucléaire en s’appuyant sur trois piliers : l’innovation, les compétences et le soutien de la finance internationale et européenne. Avec comme objectifs communs pour tous les acteurs de la filière : la lutte contre le réchauffement climatique et la souveraineté énergétique.
Connexions, rencontres, échanges, en cette période géopolitique complexe, la 6e édition du World Nuclear Exhibition se voulait ouverte au monde et aux nouvelles idées. Une posture bien ancrée par la présidente du WNE, Sylvie Bermann qui invitait les acteurs du nucléaire mondiale à l’action : « let’s continue ».
WNE, le bilan
Un come-back retentissant…
Pour Fatih Birol, directeur exécutif de l’Agence Internationale de l’Energie (AIE), le retour du nucléaire est « retentissant à plusieurs niveaux ».
Les pays qui avaient délaissé l’énergie nucléaire ont changé d’état d’esprit parce qu’elle est une source de sécurité énergétique, qu’elle émet peu de CO2 et parce qu’elle est compétitive.
…dans un objectif global de durabilité
Le nucléaire est global. Jamais encore les Etats n’avaient autant parlé de l’énergie nucléaire. Ce sera aussi le cas lors de la COP 28.
Le bon sens fait son retour dans l’ensemble des pays du monde. Le nucléaire s’impose dans le double défi en termes de durabilité et de préservation de l’environnement », déclarait Rafael Grossi, Directeur Général de l'AIEA.
Le nucléaire n’est plus un tabou
Lors de l’inauguration, Thierry Breton a été très clair. Pour le Commissaire européen au marché intérieur, « Sans le nucléaire, nous ne serons pas capables d’atteindre nos objectifs climatiques. La place du nucléaire est un incontournable pour un continent décarboné ». Un défi énergétique auquel s’ajoute la nécessité de doubler nos capacités de production d’ici 2050.
Thierry Breton a annoncé son intention de lancer une alliance européenne sur les SMR, à l’image de celles déjà engagées sur les batteries et l’hydrogène…
Une stratégie française ambitieuse
Pour la ministre de la Transition Energétique, Agnès Pannier-Runacher, « la France est pleinement engagée sur l’amont et l’aval du nucléaire avec des partenaires qui sont Orano et Framatome ».
Mais la France n’agit pas seule. En réponse au propos de Thierry Breton, la ministre appuie : « Je compte sur la commission européenne pour développer une stratégie ambitieuse. Nous avons besoin d’une vision et d’un financement dédié. La filière nucléaire française est prête pour accompagner la relance ». Avec des enjeux stratégiques comme la construction « d’une supply chain européenne pour être collectivement plus fort. »
Renforcer l’attractivité vers la jeune génération
La relance du nucléaire est le plus grand chantier industriel français de ce début de 21ème siècle. Il faudra recruter près de 100 000 ouvriers qualifiés, soudeurs ou ingénieurs nucléaires au sein de cette filière d’excellence.
Agnès Pannier-Runacher (Twitter @AgnesRunacher)
En partenariat avec le Gifen, le WNE lançait cette année le programme Connect 2 nuclear pour faire connaître la filière nucléaire aux étudiants issus d’écoles cibles, des lycéens au bac +5.
Pendant les trois jours du salon, le stand Attractivité du Gifen accueillait les présentations d’Orano et des autres entreprises partenaires. Présentations des métiers et de leur diversité et aussi celles
des perspectives d’avenir.
Et les jeunes, qu’en ont-ils pensé ?
On a croisé Miss America !
Ambassadrice du nucléaire
Elle était déjà présente au sommet international sur l’énergie de l’OCDE en octobre dernier. Grace Stanke est une Miss America pas comme les autres.
Diplômée en ingénierie nucléaire de l’université du Wisconsin, elle est une fervente défenseuse de l’énergie nucléaire et participait lors du WNE au panel « Rassembler un vivier
de talents pour le succès de l’industrie nucléaire » jeudi 30 novembre.
2 prix pour Orano au #WNE Awards 2023
Sur les 5 projets d’Orano nominés pour le WNE, 2 d’entre eux ont été récompensés dans les catégories « Sûreté Nucléaire » et « Innovation en Excellence opérationnelle ».
- Oranef, lauréat de la catégorie Sûreté Nucléaire, est un drone pliable capable d’accéder à des zones inaccessibles pour l’homme. Il peut s’introduire dans un trou d’endoscope de 100 mm de diamètre. Associé au capteur à fibre optique DosiX, il incarne la volonté d’Orano d'innover pour renforcer la sécurité des opérateurs.
- EasyGel Protect Nuclear (EGPN), lauréat de la catégorie Excellence Opérationnelle, est une solution alternative à l’aspiration des particules ultrafines lors du perçage du génie civil en zone contrôlée.
Ils parlent d’Orano !
L’avenir du nucléaire se dessine maintenant ! Personnalités politiques, dirigeants de la filière nucléaire ou d’institutions internationales, ils étaient nombreux à venir sur notre stand.
Luc Rémont (PDG d’EDF), Agnès Pannier-Runacher (Ministre de la Transition Energétique), Rafael Grossi (DG de l’AIEA), et bien d’autres parties prenantes et clients se sont exprimés et comptent sur l’expertise
d’Orano pour accélérer la relance du nucléaire.
Ils nous font confiance
Le WNE a été l’occasion de communiquer sur différents partenariats et signatures de contrats.
« Orano est fier de soutenir OPG en fournissant un produit d'uranium enrichi pour le nouveau projet nucléaire de Darlington », a déclaré Nicolas Maes, directeur général d’Orano.
« Nous saluons la détermination d’OPG à déployer une technologie inédite pour aider à atteindre les objectifs climatiques du Canada. Le développement des technologies SMR est clé pour la production
d’électricité bas carbone, essentielle dans la lutte contre le réchauffement climatique ».
Cette signature est aussi « un symbole » pour Jacques Peythieu, directeur Client & Stratégie du groupe : « C’est la première fois que nous vendons de l’uranium enrichi au Canada car ses réacteurs actuels, de type CANDU, n’en nécessitaient pas. Ce contrat d’enrichissement porte en effet sur le premier cœur et les recharges suivantes pour le 1er SMR du monde occidental. Ce SMR ouvrira la voie pour des déploiements futurs ».
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