À 11 ans, captivée par un prospectus du CERN, l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire, Delphine veut « casser des particules ». Curieuse, elle aime comprendre le fonctionnement des choses. Cet intérêt précoce ne se dément pas. Après un diplôme d’ingénieur, elle enchaîne avec un DEA en sciences des matériaux, puis une thèse sur l’enrichissement de l’uranium financée par le CEA et la Cogema, à Pierrelatte dans la Drôme.
Si elle a une tête bien faite, Delphine est aussi une femme de terrain qui a besoin d’actions et de défis quotidiens. Elle se sait plus faite pour la recherche appliquée que la recherche fondamentale. À la fin de son doctorat, elle va voir la direction des ressources humaines de la Cogema. Officiellement, il n’a pas de poste à pourvoir, mais sa détermination parvient à le convaincre : elle sort de l’entretien avec deux propositions.