
Aujourd’hui, Orano poursuit et accélère le développement de solutions innovantes pour toujours soutenir ses modèles de création de valeur existants.
Mais face aux changements du monde, aux mutations dans le secteur de l’énergie, à l’accessibilité des nouvelles technologies, à l’évolution des besoins des clients, il ne suffit plus d’œuvrer à la performance de ses actifs. Le groupe place aussi l’innovation au service de la modernisation et de la diversification de ses propositions de valeurs en termes de produits ou de services pour renouveler et réinventer son portefeuille de modèles de création de valeur et faire émerger de nouvelles opportunités de croissance pour le groupe et de nouvelles offres pour ses clients.
Orano déploie des démarches itératives orientées client et de co-création de valeur en mode "test & learn fast", en réduisant les potentiels de risques des nouveaux projets avant de développer les solutions techniques et en retardant au maximum les investissements tant que les nouveaux modèles de création de valeur ne sont pas validés.
C’est un changement profond dans la culture du groupe et dans les façons de gérer les projets de R&D et d’innovation qui nécessitent de s’entourer de nouvelles formes d’intelligence, de nouvelles compétences telles que celles des business designers ou des UX designers.
Orano améliore sa capacité à observer le monde d’un œil nouveau, à anticiper le futur et les attentes de ses clients. Le groupe se challenge quant à la façon dont il crée, capture et partage la valeur et repense sa relation aux clients, à ses partenaires, à l’écosystème d’innovation.
Orano s’empare d’ores et déjà des démarches issues du monde des start-up et du management entrepreneurial, du business design, des outils dédiés à l’innovation business pour que chaque entité du groupe soit en mesure d’explorer et de gérer un portefeuille de nouvelles activités associées à de nouveaux modèles de création de valeur. Objectifs : diversifier ses activités, encore mieux adresser les besoins de ses clients existants et de ses nouveaux clients, assurer la croissance de demain.
En cohérence avec sa stratégie d’open innovation, Orano s’appuye sur un écosystème de partenaires dont l’Université de St Gallen, en Suisse, et a rejoint fin 2017 le BMI Lab aux côtés d’autres industriels qui cherchent aussi à renouveler leur portefeuille de modèles de création de valeur. Le BMI Lab est une spin-off de l’Institute of Technology Management de l’Université de St Gallen (dirigé par le professeur Oliver Gassman) et dont le fruit des recherches a abouti à l’identification de 55 business models que l’on peut combiner et dont on peut s’inspirer pour repenser ou inventer de nouveaux modèles de création de valeur.
Orano Med et son partenaire RadioMedix ont obtenu l’autorisation de la FDA* aux Etats-Unis pour démarrer l’essai clinique de Phase 1 d’AlphaMedixTM, un traitement en développement pour les patients atteints de tumeurs neuroendocrines (TNE) qui expriment des récepteurs spécifiques appelés récepteurs de la somatostatine. AlphaMedixTM est constitué d’un peptide analogue de la somatostatine, permettant de cibler les cellules tumorales. Radiomarqué au plomb-212 (212Pb), il va permettre lors de sa décroissance de tuer ces cellules cancéreuses tout en limitant les dommages aux cellules saines environnantes.
L’objectif de cette Phase 1 est d’évaluer chez des patients adultes atteints de tumeurs neuroendocrines la tolérance, la biodistribution et l’efficacité préliminaire d’AlphaMedixTM en augmentant progressivement les doses du traitement. La production d’AlphaMedixTM sera intégralement réalisée par les équipes d’Orano Med localisées au sein du DDPU à Plano (Texas), avant d’être envoyée dans un centre clinique de Houston spécialisé pour ce type de tumeurs. Les patients seront traités sous la responsabilité de RadioMedix.
*Food and Drug Administration
DEM&MELT est un procédé thermique dit « In-Can », dédié aux déchets solides et liquides de moyenne à haute activité. Le procédé présente plusieurs intérêts :
La technologie DEM&MELT permet une réduction de volume et une stabilisation du déchet ainsi qu’un confinement durable des radionucléides. DEM&MELT bénéficie de plus de 40 ans d’expérience Orano dans la construction et l’exploitation d’unités de vitrification de très haute activité.
Ces derniers mois le projet a franchi avec succès deux étapes décisives démontrant la maturité de l’ensemble du procédé et confirmant sa simplicité, sa flexibilité et sa robustesse :
“Ces étapes démontrent l’amélioration de la maturité de la solution DEM&MELT et récompensent le travail collectif avec nos partenaires, le CEA, ECM Technologies et l’Andra. C’est par-dessus tout un signal encourageant pour les opérateurs nucléaires en situation de gérer des déchets de moyenne et haute activité au moyen d’une solution robuste, simple et versatile de vitrification in situ” a déclaré Pascal Aubret, Senior Executive Vice President de la Business Unit Recyclage d’Orano.
Depuis l’accident à la centrale TEPCO Fukushima Daiichi en 2011, l’eau provenant des réacteurs est traitée en continu (décontamination des éléments radioactifs).
Le défi aujourd’hui ? Réduire le volume et conditionner les déchets nucléaires (boues et adsorbants minéraux majoritairement) issus du traitement de ces eaux et produire des colis répondant aux exigences de sûreté d’entreposage et de stockage. La vitrification est une solution qui permettra de répondre à ces exigences.
Le Ministère de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie japonais finance une étude de faisabilité pour démontrer la possibilité d’appliquer le procédé DEM&MELT pour conditionner les déchets secondaires issus du traitement des effluents de la centrale Fukushima Daiichi dans le cadre du programme “Project of Decommissioning Water Treatment”. Bénéficiant de plus de 40 ans d’expérience dans l’exploitation d’unités de vitrification de très haute activité (notamment à la Hague et Marcoule), Orano collabore sur ce projet avec le CEA et ANADEC (Orano ATOX D&D solutions Co, Ltd – Japon) depuis 2018.
Les résultats des essais réalisés à différentes échelles (de l’échelle du laboratoire à celle du pilote industriel), dans le cadre de ce projet et d’autres programmes de R&D, confirment la capacité de DEM&MELT à produire des colis de qualité, à haut taux d’incorporation en déchet dans la matrice vitreuse tout en garantissant un confinement durable des radioéléments.
La réalisation d’une étude d’implantation d’unités DEM&MELT à Fukushima Daiichi NPP a également mis en évidence des durées de traitement réduites tout en garantissant des coûts d’investissement et d’exploitation optimisés.
Le projet pour les déchets de Fukushima Daiichi se poursuit en 2021 et 2022 avec la mise en œuvre de tests complémentaires et la réalisation d’une série d’essais sur le pilote échelle industrielle.
Au-delà du conditionnement des déchets secondaires issus du traitement des effluents de la centrale Fukushima Daiichi, DEM&MELT pourrait ouvrir une nouvelle voie pour un conditionnement efficace des déchets de moyenne à haute activité issus des opérations d’assainissement et de démantèlement des installations et sites nucléaires à travers le monde, y compris pour le traitement de déchets historiques.