ORANO // Rapport annuel d'activité 2024

Orano - Rapport Annuel d’Activité 2024 94 3 RISQUES, CONTRÔLE ET PLAN DE VIGILANCE Plan de vigilance À titre d’exemple, à la suite de l’inventaire décennal achevé sur le site du Tricastin en 2021, plusieurs recommandations ont été initiées sur le site, telles que : ● la gestion des espaces verts (gestion des friches et prairies, ainsi que les bois morts) ; ● la plantation d’essences autochtones ; ● la gestion écologique des arbres ; et ● la sensibilisation du personnel avec la réalisation d’un concours de création d’abris à oiseaux et d’hôtels à insectes par les salariés. L’exploitation de ces données a permis la mise à jour du plan de surveillance des écosystèmes du site du Tricastin en 2022. Une réflexion sur la mise en place de pistes d’amélioration en faveur de la préservation et de l’amélioration de la biodiversité est en cours et va se prolonger en 2025. Ces pistes incluent la redéfinition de la stratégie de pêche mise en place lors de l’inventaire de la faune et de la flore aquatique réalisé en 2023. En 2023 ont également eu lieu les inventaires de suivi écologique de la faune et de la flore aquatique ainsi que de la qualité de l’air (lichens). Des affiches de sensibilisation à la biodiversité présente sur le site ont été réalisées et mises en place sur le site du Tricastin. Le site de Malvési a quant à lui mené des projets visant à protéger la biodiversité en partenariat avec le SMDA (Soins Modernes des Arbres) et le PNR (Parc national régional de la Narbonnaise), notamment la mise en place d’une biosurveillance du bassin de régulation par l’abeille. Par ailleurs, les sites miniers sont, du fait de leur localisation et leur empreinte au sol, plus particulièrement concernés par la protection et la conservation de la biodiversité, que ce soit lors des phases d’exploration, d’exploitation ou en contexte « après-mine ». C’est pourquoi Orano Mining, membre actif de l’ICMM, s’attache à mener des actions d’évitement, de réduction des impacts, de restauration et de compensation quand cela est nécessaire sur ses sites, et s’est d’ailleurs doté d’une stratégie biodiversité en 2021. À titre d’exemple, dans le cadre du projet de compensation d’une forêt de saxauls (espèce endémique de la région) lancé en 2019-2020 en Mongolie, des travaux de recherche ont été poursuivis et une pépinière a été construite avec l’aide de spécialistes et de scientifiques d’instituts publics mongols et français. En 2024, les études détaillées d’impacts se sont poursuivies sur les sites de Zuuvch Ovoo et Dulaan Uul en Mongolie afin d’évaluer les impacts du projet minier en ISR (In Situ Recovery) et de proposer des mesures d’atténuation ainsi que des principes de surveillance environnementale. Au Kazakhstan, pour ce qui concerne en particulier le site Katco situé dans une zone sensible pour la biodiversité, les mesures d’atténuation spécifiques retenues et mises en œuvre portent sur un plan de reboisement sur une zone d’environ 12 000 hectares. Ce projet est le plus grand programme de reboisement de ce type dans le sud du Kazakhstan et prévoit la plantation de saxauls et d’autres espèces d’arbres. En France, l’exploitation minière d’uranium s’est achevée en 2001, avec la fermeture du dernier site situé à Jouac en Haute-Vienne, et l’épuisement des gisements d’uranium économiquement exploitables. Orano a lancé un important programme de reconversion et de réaménagement de tous ses anciens sites miniers. Au total, plus de 35 % de ces mines ont été transformées en des zones écologiques et/ou forestières, dotées d’une biodiversité extrêmement riche. Orano a misé sur le déploiement d’un plan simple de gestion (PSG). Cet outil permet de planifier et de programmer les coupes et travaux à réaliser sur une période de 10 ans en définissant des objectifs sylvicoles. Il s’agit d’opérations d’entretien, pour éviter que la forêt ne se renferme sur elle-même au cours de sa phase de croissance, et de coupes raisonnées lorsque cela est possible, afin d’assurer le maintien des écosystèmes. Ces opérations permettent de favoriser l’intégration de l’ancien site dans l’environnement et le paysage. À ce jour, 763 hectares de parcelles sont gérés à l’aide d’un PSG. En 2020, 535 hectares supplémentaires localisés en Haute-Vienne ont été ajoutés au programme de gestion forestière, portant ainsi la surface totale des forêts françaises dont Orano a la charge à environ 1 300 hectares. Pour des informations plus précises sur les mesures prises sur les différents sites d’Orano, voir Section 4.2.3.3 du présent rapport. Éco-performance et économie circulaire Ces dernières années, Orano a effectué le renouvellement d’une partie de ses capacités de production et opère maintenant, dans nombre de ses secteurs, des usines uniques dans leur catégorie. Ces renouvellements ont également permis des améliorations en termes de sûreté et d’environnement grâce au choix des meilleures technologies disponibles. Les investissements dans les nouvelles technologies induites par ces objectifs et la démarche d’éco-performance initiée en 2004 ont contribué à ce qu’Orano atteigne des résultats significatifs en matière de réduction de son empreinte environnementale. Depuis 2004, le groupe a ainsi réduit de 75 % ses émissions de gaz à effet de serre et diminué de plus de 90 % son empreinte énergétique et hydrique (à isopérimètre d’activité). Afin de poursuivre la baisse de son empreinte environnementale, Orano continue de mettre en place sur ses installations des actions ciblées de réduction des prélèvements dans les milieux naturels et des consommations de matières et d’énergie par une recherche constante des possibilités de valorisation des déchets. Ainsi, à l’occasion du renouvellement et de la mise en service de ses nouvelles installations dans l’amont du cycle, les meilleures techniques disponibles ont été prises en compte, permettant de réduire considérablement les prélèvements, les consommations et les rejets de ces activités. En 2024, le groupe a poursuivi ses efforts pour appliquer sa feuille de route écoconception. Cette feuille de route se matérialise par une organisation projet dédiée, comprenant le déploiement d’une méthodologie d’évaluation des enjeux environnementaux. Un réseau écoconception, composé de référents dans les différentes Business Units du groupe, a également été créé avec pour objectif notamment de poursuivre l’ancrage de la culture écoconception et de capitaliser sur le retour d’expérience. Orano contribue par ailleurs à l’économie circulaire en recyclant les combustibles nucléaires usés dans ses usines de la Hague et de Melox, afin de réduire la quantité et la radioactivité des déchets les plus radioactifs. Ainsi, les procédés d’extraction et de séparation des matières recyclables (uranium et plutonium) de la Hague permettent de récupérer et réutiliser les produits chimiques mis en œuvre lors des opérations.

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