Orano - Rapport Annuel d’Activité 2024 93 RISQUES, CONTRÔLE ET PLAN DE VIGILANCE 3 Plan de vigilance En 2023, par exemple, le site de Malvési a remplacé le brûleur de l’une de ses chaudières par un nouvel équipement nommé Regenerative Thermal Oxydation (RTO) permettant de traiter les effluents gazeux des fours de l’atelier d’hydrofluoration. Les gains associés à ce remplacement représentent 2 800 tonnes équivalentes de dioxyde de carbone. D’une manière générale, les différentes initiatives du site de Malvési ont mené à une réduction de 97 % de ses émissions de GES sur les 20 dernières années. Sur le site Orano la Hague, de nombreuses actions ont été menées pour réduire considérablement l’empreinte carbone du site sur les scopes 1 et 2, en particulier au travers de la mise en place d’un Programme de Performance Énergétique (PPE) incluant le remplacement de chaudières fuel par des chaudières électriques, réduisant ainsi les émissions de GES (scopes 1 et 2) de 39 % en 2024 vs 2019. Par ailleurs un plan d’action est mis en place avec les entreprises partenaires sur la réduction du scope 3 et sur les sujets d’écomobilité. Une promotion de l’écomobilité est régulièrement mise en œuvre sur le site avec en 2024 la mise en place de la gratuité des bus pour tous les salariés des entreprises partenaires. Ces diverses initiatives ont permis à Orano de réduire son empreinte carbone scopes 1 et 2 market-based de plus de 70 % depuis 2004, date des premiers engagements pris par AREVA, et de plus de 40 % depuis 2019, année de référence prise par le groupe. En 2023, le groupe a renforcé son objectif de réduction de son empreinte scopes 1 et 2 pour l’amener à - 25 % en 2025 versus 2019, réduction alignée avec l’Accord de Paris et la trajectoire « 1,5 °C » selon le référentiel Science Based Targets Initiative (SBTI). Le groupe a engagé diverses actions sur le scope 3 auprès de ses fournisseurs visant en particulier à l’identification des facteurs de contribution. En 2024, des questionnaires ont été envoyés aux fournisseurs du groupe dont l’empreinte carbone est la plus élevée pour faire le point sur leur trajectoire de décarbonation. 80 fournisseurs représentant une part significative de l’empreinte carbone du scope 3 amont d’Orano s’engagent sur une trajectoire de décarbonation à l’horizon 2030 ou 2050 incluant leur scope 2 ou 3. La plupart de ces fournisseurs ont également mis en œuvre au moins une autre action pour limiter leur impact sur l’environnement (respect de la biodiversité, utilisation de matières recyclées, de ressources renouvelables, recyclage des déchets…). Plus généralement, en 2024 comme les années précédentes, la lutte contre le réchauffement climatique et l’anticipation de son impact sur ses activités font partie des objectifs prioritaires du groupe Orano et se matérialisent notamment par des actions consistant à projeter les futurs climatiques pour les différents sites, anticiper les éventuelles vulnérabilités et définir les actions d’adaptation à prévoir à court, moyen ou long terme. Ces actions sont regroupées dans un plan d’adaptation, qui fait l’objet d’une revue annuelle avec les sociétés du groupe, menée par la direction Sûreté, Santé, Sécurité, Environnement. Adhésion au French Business Climate Pledge Le groupe affirme son action pour le climat en adhérant notamment au French Business Climate Pledge, engagement volontaire d’entreprises implantées en France, initié par le Mouvement des entreprises de France (Medef). Cette mobilisation collective réunit des entreprises implantées en France qui agissent concrètement pour réussir la transition vers une économie bas carbone ainsi que l’innovation et le développement de solutions, technologies, produits et services bas carbone. Pour en savoir plus sur la stratégie Climat du groupe, voir Section 4.2.1. La préservation de la biodiversité et l’utilisation durable des ressources Orano porte une attention accrue à la préservation de la biodiversité et l’intègre comme un enjeu indispensable pour la compatibilité de ses activités avec l’environnement. Il attache également une importance particulière à une utilisation responsable des ressources dans le cadre de ses activités et s’est fixé un objectif de minimisation de son empreinte environnementale. Préservation de la biodiversité Le déploiement des activités du groupe sur de nouvelles surfaces pourrait contribuer localement à l’érosion de la biodiversité, notamment du fait des opérations minières réalisées en zones sensibles. Globalement, la prise en compte de la prévention des risques pour la faune et la flore est intégrée dès les phases de conception des nouveaux projets via l’implémentation des meilleures techniques disponibles, puis tout au long des phases d’exploitation des installations, et enfin lors de la réhabilitation des sites. Orano s’attache à mener des actions d’évitement, de réduction des impacts et de compensation quand cela est nécessaire et s’est doté d’une stratégie biodiversité dont le déploiement a débuté en 2022. Cette stratégie groupe s’articule autour de trois axes : ● préserver la biodiversité actuelle ; ● vivre avec la biodiversité présente sur les sites Orano ; et ● valoriser la biodiversité. Ces axes impliquent notamment un strict respect des engagements carbone mais aussi une connaissance accrue de la biodiversité présente sur les sites concernés à travers des inventaires précis et nombreux. Ils ont été déclinés sur les principaux sites à enjeux en France et à l’étranger et ont donné lieu à un programme d’actions en faveur de la biodiversité d’une durée de 3 ans. Par ailleurs, une étude d’impact environnemental (EIE) est réalisée pour chaque nouveau projet ou dès qu’une modification majeure des installations industrielles est à prévoir. Elle intègre une analyse de type éviter-réduire-compenser (ERC) sur la biodiversité et vise notamment à caractériser les effets potentiels des rejets et des nuisances de l’installation considérée sur la santé et sur l’environnement, en tenant compte des particularités de l’environnement local (géologie, hydrologie, météorologie, environnement naturel et humain, etc.) mais aussi de la présence éventuelle d’espèces ou d’habitats protégés. Les études d’impact sont réexaminées (et mises à jour si besoin) à l’occasion de l’examen décennal de l’installation en France ou conformément aux exigences réglementaires locales à l’international. Les études d’impact menées par le groupe sont complétées d’inventaires locaux réguliers avec, par exemple, des méthodes de notations normalisées permettant de suivre et d’évaluer l’impact des activités sur la biodiversité. Le groupe s’est ainsi fixé comme objectif de disposer d’inventaires récents (inférieure à 10 ans) pour tous ses sites en exploitation d’ici fin 2025, en particulier pour ses sites miniers. En France, les principaux sites réaménagés font l’objet de suivis spécifiques par des écologues. Ces inventaires permettent d’actualiser les connaissances sur les enjeux associés à la biodiversité locale afin d’en assurer un meilleur suivi.
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