ORANO // Rapport annuel d'activité 2024

Orano - Rapport Annuel d’Activité 2024 76 3 RISQUES, CONTRÔLE ET PLAN DE VIGILANCE Facteurs de risques Par ailleurs, le groupe est exposé à des risques industriels tels que : ● risques liés à la manipulation et l’utilisation d’équipements de levage, de transfert et de positionnement ; ● risques d’incendie et d’implosion ; ● risques liés à l’utilisation de produits chimiques ou de matières premières toxiques comme l’acide fluorhydrique (HF) ; ● risques liés à l’utilisation d’équipements pressurisés ; ● risques liés aux installations (électricité, eau, vapeurs, gaz industriels). Tout événement grave lié aux activités nucléaires du groupe, ayant un impact potentiel ou avéré sur la population, l’environnement ou un territoire, pourrait conduire à une augmentation significative des contraintes d’exploitation des sites industriels du groupe, voire à l’interruption partielle ou totale des activités nucléaires du groupe. Un tel événement pourrait en outre avoir un impact négatif important sur la santé des salariés, sur la situation financière et juridique du groupe ainsi que sur sa réputation. Enfin, le groupe est exposé à des risques externes tels que : ● la chute d’un aéronef ou d’une partie d’un aéronef sur une ou plusieurs installations du groupe ; ● un séisme et ses éventuelles répercussions ; ● le dérèglement climatique, pouvant notamment entraîner des conditions météorologiques défavorables et des inondations ; ● des coupures de courant. Cela concerne également des risques d’accident pendant le transport de matériaux radioactifs ou nucléaires ainsi que des risques d’attaques malveillantes telles que des attaques terroristes qui pourraient avoir de lourdes conséquences sur l’environnement. La survenance d’un de ces risques d’origine externe peut avoir un impact défavorable sur l’activité du groupe, sa situation financière et juridique ainsi qu’un impact négatif fort sur sa réputation. Gestion du risque La politique Sûreté Santé Sécurité Radioprotection et Environnement (HSE) couvrant la période 2024-2026 marque l’engagement du groupe sur le caractère prioritaire de la maîtrise des risques et des impacts de ses installations et activités, dans une approche globale de la maîtrise des risques relatifs à la radioprotection, la santé et la sécurité au travail. Elle s’articule autour d’un ensemble d’engagements pour atteindre les plus hauts niveaux de sûreté et de protection de l’environnement. Elle participe à la démarche d’amélioration continue du groupe sur la base du retour d’expérience. Le groupe met en œuvre des actions de prévention et de mitigation face aux risques d’accidents nucléaires ou industriels pouvant impacter les intérêts protégés tels que définis à l’article L. 593-1 du Code de l’environnement. Les différents risques industriels classiques (incendie, substances dangereuses, etc.) font l’objet de mesures de prévention adaptées à leur nature et en application des réglementations définies dans chaque domaine technique, comme pour les risques d’origine nucléaire. Les actions menées et mesures de prévention des risques majeurs prises par le groupe sont détaillées au sein du plan de vigilance figurant à la Section 3.4. En outre, face au risque de malveillance, les installations nucléaires et les transports font l’objet de mesures de protection spécifiques et réglementaires par ailleurs renforcées dans le cadre de plans nationaux de protection (plan Vigipirate en France, par exemple). Ces mesures ne peuvent pas par nature faire l’objet d’une communication publique. Orano est doté d’un dispositif de gestion de crise robuste afin de gérer des situations d’urgence relatives aussi bien à la sûreté des installations, ’à la sécurité, la santé des collaborateurs et du public qu’à l’environnement. Ce dispositif est décrit en Section 3.4.2.2 et en Section 4.3.3.2 du Rapport Annuel d’Activité 2024. 3.3.3.2 Risques liés à la transformation du groupe et aux ressources humaines Description du risque Dans un contexte de relance du nucléaire, les enjeux de recrutement à l’échelle de la filière sont essentiels pour répondre à la demande et assurer le renouvellement des compétences critiques. Parallèlement, le groupe doit adopter une politique sociale adaptée pour préserver son attractivité, répondre aux aspirations des nouvelles générations, notamment en matière d’environnement, de climat et de bien-être au travail, et garantir la rétention des compétences clés indispensables. En 2024, le groupe a ainsi concrétisé près de 1 930 recrutements en CDI et formé environ 960 alternants/stagiaires, vivier indispensable pour la filière nucléaire de demain et le développement des nouvelles activités du groupe. Si le groupe ne parvenait pas à garantir la rétention des compétences clés nécessaires à sa transformation, ou s’il perdait en attractivité, cela pourrait affecter négativement sa situation financière, ses activités opérationnelles, le développement de nouveaux projets et sa réputation. Gestion du risque Pour répondre à ces priorités, le groupe a mis en place plusieurs actions pour attirer, intégrer, former et fidéliser de nouveaux collaborateurs. Elles s’articulent dans une approche globale autour : ● d’une stratégie de communication innovante pour accroître son attractivité ; ● d’une politique de recrutement de proximité ; ● d’un pilotage resserré des compétences ; ● de l’accroissement et de la digitalisation des offres de formation à travers ses Écoles des métiers et son École du management notamment ; ● du pilotage de la transformation managériale ; ● de l’accompagnement des talents ; ● du développement des carrières de ses collaborateurs ; et ● du renouvellement de sa filière d’expertise en lien avec les autres grands acteurs du secteur nucléaire (EDF, CEA, etc.). En local, le groupe poursuit la mise en place des Écoles des métiers (inauguration de celle de Mélox en 2024) pour assurer le maintien des compétences et cibler les besoins de formation spécifique en lien avec l’outil industriel.

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