Orano - Rapport Annuel d’Activité 2024 35 SITUATION ET ACTIVITÉS DE LA SOCIÉTÉ ET DE SES FILIALES DURANT L’EXERCICE ÉCOULÉ 2 Les métiers du groupe Ouzbékistan Orano est présent en Ouzbékistan via la coentreprise Nurlikum Mining LLC (détenue à 51 % par Orano et à 49 % par Navoiyuran, société d’État ouzbèke). La mission de Nurlikum Mining, créée le 3 décembre 2019, est le développement du projet d’extraction d’uranium du gisement de Djengeldi selon l’état de l’art du secteur et conformément aux normes internationales en matière de responsabilité environnementale, sociale et sociétale. L’entreprise est titulaire de deux permis pour l’exploration des secteurs d’uranium du projet North et South Djengeldi dans la région de Navoi attribués en octobre 2020. Au cours de la période 2020-2024, les activités de Nurlikum Mining ont porté sur : ● l’exploration géologique (forage, analyse en laboratoire, modélisation) afin de confirmer les ressources en uranium, conformément au code international JORC, et d’en découvrir de nouvelles. Environ 200 000 mètres de forage sont prévus sur une période de 3 ans ; ● des essais pilotes afin de confirmer l’extraction des ressources en uranium à l’aide de la méthode ISR (In Situ Recovery). Le pilote démarré en novembre 2022 a poursuivi ses opérations sur l’année 2024. Au-delà du projet actuel représentant une première étape de la coopération d’Orano avec l’Ouzbékistan, Orano Mining a signé en novembre 2022 un accord-cadre stratégique avec GoscomGeology et l’entreprise d’État, Navoiyuran. Cet accord prévoit entre autres la définition d’une feuille de route de développement du projet Djengeldi, le lancement d’un programme commun d’exploration, ainsi que le développement et la mise en production de nouvelles mines d’uranium en Ouzbékistan. France Orano assure la gestion de la quasi-totalité des anciens sites uranifères miniers français (235 sur 248 au total), exploités ou non par le groupe entre 1948 et 2001. Les équipes de l’Après-Mines France assurent la surveillance environnementale et le bon fonctionnement des stations de traitement des eaux sur ces sites, afin de garantir l’absence d’impact sanitaire et environnemental significatif des anciens sites miniers. Un programme de recherche et développement dédié au suivi des stockages historiques de résidus et au traitement des eaux issus des sites du groupe permet de développer des procédés moins énergivores, en réduisant autant que possible l’utilisation de produits chimiques et, notamment des dispositifs de traitements passifs. Ces procédés permettent ainsi d’opérer efficacement en réduisant l’empreinte environnementale. La reconversion des sites étant un des axes majeurs du réaménagement, Orano Mining travaille avec différents porteurs de projets sur la mise en place de parcs photovoltaïques sur des anciens sites miniers ou de stockage de résidus miniers. Orano Mining, dans le choix des sites, a exclu les zones à forts enjeux environnementaux pour permettre une gestion raisonnée de ses anciens sites miniers. À ce titre, notre partenaire Neoen a mis en service en 2024 deux centrales photovoltaïques, sur les anciens sites miniers de Bessines-sur-Gartempe dans la commune du même nom en Haute-Vienne, et de l’Écarpière à Gétigné en Loire-Atlantique. À ce jour, huit centrales solaires sont en production sur l’ensemble du territoire, plus d’une dizaine sera en service en France d’ici 2028. Ressources et réserves Les réserves minérales des gisements d’Orano s’établissent à 100 892 tonnes d’uranium au 31 décembre 2024 (quote-part Orano (1)), contre 199 317 tonnes d’uranium au 31 décembre 2023. Le volume des ressources les mieux reconnues (ressources mesurées et indiquées) est de 122 174 tonnes d’uranium au 31 décembre 2024 (quote-part Orano), contre 136 849 tonnes d’uranium au 31 décembre 2023. Le volume des ressources inférées s’élève à 138 080 tonnes d’uranium au 31 décembre 2024, contre 141 878 tonnes d’uranium au 31 décembre 2023. Compte tenu du retrait du permis d’exploitation détenu par Imouraren SA le 19 juin 2024, les ressources et réserves des gisements d’Imouraren SA ne figurent plus dans les ressources et réserves d’Orano au 31 décembre 2024. Pour rappel, les réserves prouvées s’établissaient à 34 494 tonnes d’uranium et les réserves probables s’établissaient à 136 932 tonnes d’uranium, soit un total de réserves de 171 426 tonnes d’uranium au 31 décembre 2023 (95 527 tonnes d’uranium en quote-part Orano). Le volume des ressources indiquées s’élevait à 22 368 tonnes d’uranium au 31 décembre 2023 (14 204 tonnes d’uranium en quote-part Orano) et le volume des ressources inférées s’élevait à 6 475 tonnes d’uranium au 31 décembre 2023 (4 112 tonnes d’uranium en quote-part Orano). Méthodes d’estimation Les estimations des ressources et les calculs des réserves du groupe sont menés par les services internes de l’activité Mines ou à partir de rapports externes audités par les experts internes de l’activité. Les estimations des ressources et les calculs des réserves minières sont réalisés en appliquant les standards internationaux reconnus par le CRIRSCO (Committee for Mineral Reserves International Reporting Standards) en termes de déclaration. Le Comité Ressources et Réserves, qui compte deux experts externes au groupe, est placé sous l’autorité de la Direction générale du groupe Orano. Il a pour mission de valider le calendrier d’actualisation des ressources et des réserves, de valider les ressources et réserves publiées chaque année par Orano et de veiller à ce que les moyens, l’organisation et les méthodes d’estimation internes ou externes permettent une estimation complète et objective des ressources et réserves conformément aux pratiques internationales. (1) La quote-part Orano correspond à la part d’uranium revenant à Orano compte tenu de sa participation dans la société détentrice du gisement.
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