ORANO // Rapport annuel d'activité 2024

Orano - Rapport Annuel d’Activité 2024 183 INFORMATIONS EN MATIÈRE DE DURABILITÉ 4 Informations environnementales 2024 EN ACTION : Fin de projets de démantèlement pour des clients À l’international, les équipes Orano Decommissioning Services LLC ont achevé avec succès un projet d’envergure mondiale : le démantèlement et le transport du réacteur à eau pressurisée de la centrale nucléaire de Crystal River 3 en Floride, aux États-Unis. Grâce à la mobilisation et au savoir-faire transverse des équipes locales d’Orano et de ses partenaires, toutes les étapes de réalisation de ce projet phare de démantèlement ont été réalisées en moins de quatre ans. Il s’agit d’un délai record pour ce type de chantier commencé en juin 2020 grâce à la mise en œuvre d’un procédé de segmentation breveté qui a drastiquement limité la quantité de déchets et de transports nécessaires à leur évacuation. En Allemagne, Orano a finalisé, avec son partenaire EWN, le démantèlement des internes de cuves du réacteur de type BWR de Brunsbüttel. Les équipements du démantèlement ont été transférés à la centrale de Krümmel. La conclusion de ces chantiers confirme le savoir-faire du groupe en matière de découpe des cœurs de réacteur à eau pressurisée ou à eau bouillante. Orano a ainsi participé à un quart des démantèlements réalisés à date dans le monde. Les chantiers de démantèlement de quatre autres cœurs de réacteur en Allemagne se poursuivent conformément aux engagements pris. Réaménager les sites miniers Le réaménagement et la gestion de l’après-mines des sites font partie intégrante du cycle minier. Il est de la responsabilité du groupe, en tant qu’exploitant, de limiter l’impact des anciens sites sur l’environnement et la population. La filiale Orano Mining s’engage à planifier et concevoir la fin de vie des sites en consultation avec les autorités et les parties prenantes concernées, mettre en œuvre l’ensemble des mesures liées au respect de l’environnement et des enjeux sociaux et garantir les dispositions financières permettant la réalisation des engagements pris pour la fermeture et le réaménagement des sites. L’exploitation minière nécessite le développement d’infrastructures (fourniture d’énergie, routes, installations de traitement du minerai d’uranium, mines souterraines et à ciel ouvert, etc.) qui ont un impact sur l’environnement naturel qu’il faut évaluer, réduire, contrôler. Afin d’anticiper les risques, le réaménagement est pris en compte dès les phases d’exploration et de développement des projets miniers. Même si certains travaux de réaménagement sont réalisés pendant l’exploitation, et les études réactualisées tout au long de l’activité, la majeure partie des actions d’ordre technique ont lieu lorsque l’exploitation cesse. Les implications sociales et sociétales de la fermeture d’un site sont, elles, prises en compte le plus en amont possible et font l’objet de coordination avec les autorités compétentes et de concertation avec l’ensemble des parties prenantes interne et externe. Les principaux objectifs d’un plan de réaménagement sont les suivants : ● assurer une stabilité pérenne des ouvrages (digues, travaux miniers souterrains…) en termes de sécurité et de salubrité publiques ; ● minimiser l’impact résiduel des anciennes activités ; ● limiter la surface des terrains soumise à des restrictions d’usage ; ● assurer l’intégration paysagère visant à préserver la biodiversité locale et permettre une potentielle réutilisation du site selon le niveau de servitude ; ● permettre une bonne gestion sociale et sociétale postexploitation ; et ● favoriser la reconversion du site. Tous les sites miniers d’Orano Mining déclinent ces principes généraux en un plan de réaménagement spécifique et adapté aux conditions locales. Depuis le commencement de ses activités minières, Orano Mining a réalisé le démantèlement des installations, le réaménagement et la surveillance de ses anciens sites miniers uranifères en France, au Gabon, aux États-Unis et au Canada. Orano Mining a mis en œuvre sur 2024 le plan de réaménagement du site de Cominak, au Niger, suite à la fermeture du site le 31 mars 2021. 2024 EN ACTION : Transfert du site de Cluff Lake au Programme de contrôle institutionnel (PCI) de la province de la Saskatchewan (Canada) Au Canada, en mai 2024, Orano a transféré le site de Cluff Lake au Programme de contrôle institutionnel (PCI) de la province de la Saskatchewan ainsi que les fonds nécessaires à sa surveillance et à son entretien. Créé en 2007, le PCI a pour mission de faciliter la coordination entre le ministère provincial de l’Environnement et le ministère de l’Énergie et des Ressources canadiens. Il intervient dans le cadre de la gestion des sites miniers et des usines déclassées et réaménagés. Ce transfert aux terres provinciales de la Couronne fait suite à la décision de révocation par la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CNSC) du permis d’exploitation de la mine de Cluff détenu par Orano Canada Inc. qui est intervenue en mai 2023. La mine de Cluff Lake a produit plus de 28 000 tonnes d’uranium entre 1979 et 2002. Le site comprenait deux mines souterraines, quatre mines à ciel ouvert, une installation de gestion des résidus, une usine ainsi que d’autres installations industrielles. Entièrement déclassé, réaménagé et végétalisé (replantation d’espèces végétales locales), le site est libre d’accès au public depuis 2013. Il est aujourd’hui considéré comme un modèle en matière de réaménagement d’une mine d’uranium moderne. Orano assure la gestion de la quasi-totalité des anciens sites uranifères miniers français (235 sur 248 au total), exploités ou non par le groupe entre 1948 et 2001. Les équipes de l’Après-Mines France assurent la surveillance environnementale et le bon fonctionnement des stations de traitement des eaux sur ces sites, afin de garantir l’absence d’impact sanitaire et environnemental significatif des anciens sites miniers. Un programme de recherche et développement dédié au suivi des stockages historiques de résidus et au traitement des eaux issues des sites du groupe permet de développer des procédés moins énergivores, en réduisant autant que possible l’utilisation de produits chimiques et, notamment, des dispositifs de traitements passifs. Ces procédés permettent ainsi d’opérer efficacement en réduisant l’empreinte environnementale.

RkJQdWJsaXNoZXIy NzMxNTcx