Orano - Rapport Annuel d’Activité 2024 173 INFORMATIONS EN MATIÈRE DE DURABILITÉ 4 Informations environnementales La politique HSE et sa déclinaison concrète dans nos axes stratégiques relatifs à l’eau se sont inspirés des 53 mesures pour l’eau du ministère de l’Écologie, le guide pratique sur la gestion de l’eau par bassin-versant à l’intention des industries minière et métallurgique de l’ICMM et du guide de l’eau de France Chimie. La prévention et la réduction de la pollution de l’eau des sites industriels est gérée à travers l’étude d’impact. Cette étude permet d’identifier les sources potentielles de pollution liées à l’activité. Ensuite, elle aide à anticiper les effets sur les écosystèmes aquatiques et la santé humaine, en fournissant des données précises sur les risques associés. Elle favorise la mise en place de mesures préventives et correctives, comme le traitement des eaux usées ou l’adoption de technologies plus propres, proportionnellement aux enjeux. En intégrant les préoccupations environnementales dès la phase de conception, l’étude d’impact contribue à minimiser les impacts négatifs sur les ressources en eau. 2024 EN ACTION : Le groupe contribue au plan de sobriété hydrique de la filière nucléaire Dans le cadre du plan Eau, annoncé en 2023, 16 filières du Conseil national de l’industrie ont présenté des feuilles de route, s’engageant ainsi dans plus de 100 actions pour la sobriété hydrique de leurs entreprises. Le plan de sobriété hydrique de la filière nucléaire, auquel Orano a contribué, a permis de faire le point sur les usages de l’eau et les mesures déjà mises en œuvre. Le plan définit des priorités d’action, pour la filière : ● organiser la sobriété ; ● s’engager activement pour optimiser la disponibilité de la ressource en eau ; ● étudier le stockage dans les sols, nappes, ouvrages, et plus spécifiquement la réinjection en nappe et le stockage dans les ouvrages hydrauliques ; ● préserver la qualité de l’eau ; ● lancer des actions de recherche et développement afin notamment de récupérer une partie de l’eau des panaches de vapeur d’eau, partager les connaissances sur la thermie et l’hydrobiologie des fleuves français et anticiper les impacts des évolutions climatiques et anthropiques sur la gestion de la ressource en eau ; et ● accompagner les entreprises industrielles à travers plusieurs phases pour accroître leur résilience dans le domaine de l’eau. Prendre en compte les risques autour de la ressource en eau Selon l’outil « Aqueduct Water Risk Atlas » du World Resources Institute (WRI), Orano n’a aucun site de production dans une zone actuellement exposée à un stress hydrique élevé ou extrêmement élevé. Le stress hydrique est une situation critique qui surgit lorsque les ressources en eau disponibles sont inférieures à la demande en eau. Au-delà du stress hydrique, le groupe travaille sur les zones à risques hydriques, dépendant seulement de la disponibilité. Avec plusieurs sites en zone désertique ou aride, Orano Mining évalue sur l’ensemble de ses sites miniers à travers le monde le risque hydrique global combinant trois risques : le risque physique de quantité, le risque physique de qualité et le risque réglementaire. Ce niveau de risque global par pays ainsi que l’ensemble des sources et consommations en eau de ses activités sont détaillés dans le rapport RSE d’Orano Mining. En tant que membre de l’ICMM, Orano Mining s’applique, via ses politiques, à mettre en œuvre les exigences énoncées dans les principes de l’ICMM sur la gestion de la ressource en eau en termes de performance, à savoir : l’application d’une gouvernance solide, transparente et une gestion efficace permettant une collaboration entre les parties prenantes pour parvenir à une utilisation partagée, responsable et durable de la ressource. La question de l’eau est également prise en compte dans l’analyse des risques physiques menée par le groupe (voir Section 4.2.1.2). Des actions autour de l’instrumentation, le recyclage et l’optimisation des procédés Les actions mises en place ces dernières années s’articulent autour des axes suivants : ● l’amélioration de l’instrumentation des réseaux d’eaux industrielles et potables, ainsi que la mise en place progressive d’un monitoring de la consommation. Elles permettent de réparer les réseaux fuyards dans les meilleurs délais pour limiter les surconsommations ; ● la rénovation pluriannuelle des réseaux ; ● l’optimisation des consommations dans les procédés industriels ; ● l’amélioration du recyclage (eaux de lavage, condensat, eaux industrielles) ; et ● la récupération des eaux pluviales. Orano n’a aucun site de production dans une zone exposée à un stress hydrique élevé ou extrêmement élevé. Toutefois, les sites miniers sont présents dans des zones à risque hydrique global (selon l’outil « Aqueduc Water Risk Atlas ») en dehors du Canada et de la France. Les sites en exploitation sont représentés au groupe de travail eau du groupe et ont des actions qui ont pour objet de réduire leur consommation : ● sur Somaïr, la recherche de fuites et la réparation des points faibles, recyclage des eaux de lavage ; et ● sur Katco, l’instrumentation des réseaux, recyclage d’eaux industrielles. En complément, un projet de réutilisation des eaux usées est à l’étude sur le site de Malvési. Les actions à venir, afin d’atteindre les objectifs 2030, consistent : ● à poursuivre les actions déjà engagées en matière de recherche de fuites et de réparation des réseaux ; ● à poursuivre les actions autour de l’instrumentation, le recyclage et l’optimisation des procédés pour continuer sur une trajectoire de réduction des consommations spécifiques dans les régions à risque hydrique global ; et ● à mettre en place un « schéma directeur eau » sur chaque site gros consommateur pour garantir la mise en œuvre de la stratégie Eau dans le temps et au sein du territoire du site concerné (en 2025). Dans ce cadre, l’objectif est de favoriser les projets 3R (réduire, recycler, réutiliser) en fonction de la disponibilité et de la qualité de l’eau du bassin-versant. Des travaux en matière d’innovation sont également en cours au niveau du groupe pour notamment améliorer la détection de fuite sur les réseaux enterrés.
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