ORANO // Rapport annuel d'activité 2024

Orano - Rapport Annuel d’Activité 2024 152 4 INFORMATIONS EN MATIÈRE DE DURABILITÉ Informations environnementales De par les efforts déjà réalisés sur la réduction des émissions liées aux procédés, 75 % des émissions scopes 1 et 2 du groupe sont directement liées à l’énergie consommée (fossile et électrique). L’impact est notamment très fort dans les activités minières avec des consommations de combustibles fossiles et une électricité consommée avec un fort facteur d’émission. À ce titre, le renouvellement des capacités minières est le principal défi posé au groupe en termes de décarbonation des scopes 1 et 2. Cette analyse a permis de fixer les 4 priorités suivantes sur les opérations existantes et les futurs projets : ● l’efficacité énergétique ; ● la substitution des énergies fossiles et l’électrification des usages ; ● la décarbonation de l’électricité dans les pays à fort facteur d’émission (Kazakhstan, Canada), en direct ou par le financement de projets (achats de certificats d’énergie renouvelable ou Renewable Energy Certificates en anglais) ; et ● la réduction des émissions de gaz à effet de serre restantes issues des procédés (N2O). Orano analyse ses émissions scope 3 depuis l’année de référence 2019 afin d’identifier les leviers d’actions nécessaires à leur réduction. Le scope 3 représente plus de 87 % des émissions de GES totales du groupe en 2024. 74 % des émissions du groupe se situent en amont de ses activités, notamment 66 % sur les postes « Achats de biens et de services » et « Immobilisations ». À ce jour, environ 50 % des émissions sont calculées à partir de données monétaires et de facteurs d’émission associés, ce qui en fait une mesure avec beaucoup d’incertitudes. Le groupe déploie ses actions sur la réduction du scope 3 selon 3 axes d’effort : ● progresser dans la mesure des émissions liées au scope 3, en particulier en identifiant précisément les facteurs d’émission des fournisseurs du groupe et en augmentant la part du bilan calculée avec des données physiques jusqu’alors inférieure à 50 % ; ● mener conjointement avec les principaux fournisseurs une démarche commune de réduction de leur impact dans le cadre de leurs activités pour le compte du groupe ; et ● poursuivre les actions d’écoconception : un groupe de travail spécifique a été lancé, réunissant l’ensemble des acteurs des projets du groupe, dont l’un des objectifs est de contribuer à construire une démarche efficiente de décarbonation. Estimation des émissions verrouillées à l’horizon 2030 Les émissions verrouillées représentent des émissions futures susceptibles d’être causées par les actifs ou les produits vendus par l’entreprise. Le groupe a réalisé une analyse préliminaire de ses émissions verrouillées, qui fait ressortir : ● aucune émission verrouillée au sein de son scope 3, notamment parce que l’empreinte associée à l’utilisation des produits vendus n’est pas dépendante du produit lui-même ; ● des émissions verrouillées liées au procédé en l’absence de technologie de capture (N2O en France), à hauteur de 11 ktCO2e ; ● des émissions verrouillées associées à des actifs (chaudières utilisant un combustible fossile, par exemple) pour un total estimé à 70 ktCO2e ; ● des émissions verrouillées associées au changement d’affectation des sols dans le cadre de la méthode ISR pour un total estimé à 30 ktCO2e ; ● des émissions verrouillées à hauteur de 30 ktCO2e associées à la consommation d’électricité en France pour lesquelles le fournisseur s’est engagé à atteindre 30 gCO2e/kWh. La totalité des émissions verrouillées se montent à 141 ktCO2e. L’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre fixé par le groupe tient compte de ces émissions verrouillées, sans abandon d’actifs existants. Montants financiers associés au plan de transition et lien avec la Taxonomie L’ensemble des actions de réduction des émissions de gaz à effet de serre représente environ 70 millions d’euros, dont quasiment la totalité identifiée éligible à la Taxonomie verte européenne, conformément aux informations publiées en Section 4.2.1.6. En 2024, le groupe a dépensé 8 millions d’euros sur des projets de décarbonation dont 6 millions d’euros sont éligibles à la Taxonomie verte européenne. Le groupe n’a réalisé aucun investissement en lien avec le charbon, le pétrole ou le gaz. Il n’est pas inclus dans les indices de référence « Accord de Paris ». Politique et actions en matière d’atténuation du changement climatique Orano a inscrit dans ses engagements et sa feuille de route un axe « Climat ». Cette feuille de route couvre l’atténuation du changement climatique et l’adaptation au changement climatique, réunis au sein d’une stratégie Climat (voir Section 4.2.1.1). L’atténuation du changement climatique vise la réduction des émissions du groupe par différents leviers, décrits en Section 4.2.1.4. Le suivi de la feuille de route Engagement 2030, de la politique HSE et de la stratégie Climat est sous la responsabilité du Directeur Sûreté, Santé, Sécurité, Environnement (HSE), membre du Comité Exécutif. Il est présenté au Comité Exécutif et au Conseil d’Administration a minima une fois par an. Ces documents sont disponibles sur le site internet du groupe. Le groupe a tenu compte des attentes de ses parties prenantes dans leur élaboration, à savoir les attentes de ses clients de contribuer à la réduction de leur scope 3, de ses actionnaires et de ses investisseurs de contribuer à l’alignement de leur portefeuille avec l’Accord de Paris sur le climat. Des actions en matière de réduction des scopes 1 et 2 En 2024, le groupe a poursuivi ses efforts sur son empreinte énergétique. Le remplacement d’un brûleur au niveau d’une chaudière à gaz a permis la réduction de la consommation en gaz naturel de 12 % par rapport à 2023. Dans le cadre de sa nouvelle feuille de route, le groupe travaille à l’identification des projets de performance énergétique post-2025.

RkJQdWJsaXNoZXIy NzMxNTcx